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Discours du président Pompidou

Discours du président Pompidou

JT 20H - 15.12.1969 - 15:08 - vidéo

Allocution du Président de la République, Georges POMPIDOU, il dresse un bilan de six mois de mandat. Il est plutôt optimiste pour l'avenir du pays et sévère à l'égard des grévistes qui paralysent le pays. Le Président est en plan rapproché, il adopte un ton et une attitude qui ne sont pas sans rappeler ceux de Gaulle, il lève même les bras comme son prédécesseur. - Diapos de l'Elysée - PA M. POMPIDOU : "Françaises, français..." - Dévaluation du franc : "... décision ni agréable, ni facile, nécessaire ... taux choisi modéré, a permi de rendre les prix français concurrentiels". Les buts de cette dévaluation sont de "stopper l'inflation ... encourager l'épargne ... base de départ pour une économie française plus moderne". - Politique industrielle : il insiste sur la création de nouveaux pôles d'activité : "concentration d'industrie électro nucléaire ... décision d'installer à Fos, près de Marseille, une puissante industrie sidérurgique, de créer des ports pétroliers ultra modernes à Brest, au Havre, probablement à Dunkerque, tout cela préfigure cet avenir". - Politique sociale : "souci de marquer la portée sociale de notre action en évitant de faire porter le poids de notre action sur les travailleurs et sur les catégories les plus modestes et en développant la participation par des mesures réelles et pratiques". Enoncé de ces mesures : "réforme profonde du SMIC, accession des travailleurs de Renault au capital de la régie, disposition en faveur des rapatriés, des handicapés, des vieillards ou des familles... Tout cela s'inscrit dans une perspective d'une société plus juste et plus humaine. - Réforme de l'ORTF : "partisan de la liberté ... j'ai accepté une réforme de l'ORTF, mais j'entend que la liberté de l'information ne soit pas détournée de son sens et que notre radio et notre télévision nationale soient réellement impartiale et digne de notre pays, dont elles sont et doivent être l'expression". - Politique extérieure : il cite tous les liens à développer pour "favoriser détente et paix", liens avec l'Europe, le Vietnam, le Moyen Orient, le Biafra. Cela s'inscrit dans "le droit de tous les peuples à disposer d'eux-mêmes et de tous les Etats à l'existence et à la sécurité". Insiste sur le maintient d'une "politique de coopération avec tous les pays et les états de langue française", comme en Afrique. "Renforcement de la présence française en méditerranée occidentale marquée par les voyages de monsieur Maurice Schumann à Alger et à Tunis ... par le rétablissement prochain de toutes nos relations traditionnelles avec l'Afrique du Nord, par l'aménagement de rapport cordials avec le nouveau gouvernement libyen ... renforcement de nos liens séculaires avec nos amis et alliés américains, resserrement avec la Russie ... refus de la politique de bloc dressé l'un contre l'autre ... chacun sent la nécessité de rapports plus étroits entre les Etats européens ... nécessité de marcher résolument sur la voie de l'union". Puis il évoque l'apport de la conférence de La Haye pour l'Europe communautaire, insiste sur les rapports entre la France et la RFA, affirme que la France ne mettra pas son veto pour l'entrée de l'Angleterre dans le marché commun. - conclusion : "... encore quelques mois et nous pourrons désserrer les contraintes, à une condition, que tous les français comprennent que le bien-être et la sécurité ne s'acquièrent que par l'effort. Oui, il y faut l'effort de tous ... Que tous nos étudiants admettent que tout le pays qui consent pour eux des sacrifices énormes, exigent que l'université soit un centre d'étude et non pas de désordre et de bavardages infantiles. Que les travailleurs se rendent compte que toute journée, toute heure perdue par la production est cause d'appauvrissement général. Que le patronat accepte l'évolution sociale inéluctable et qu'il comprenne la nécessité d'une réforme de notre organisation industrielle permettant de concentrer les moyens afin de produire d'avantage et mieux, à moins de frais. Que le service public fonctionne et que personne ne s'arroge plus le droit de paralyser le pays tout entier par des grèves... affectent gravementt la vie de chaque français". Le désir de concertation du gouvernement "n'est pas disposé à accepter l'inacceptable... Vive la république et vive la France".

Producteur / co-producteur Office national de radiodiffusion télévision française
Générique Participant : Georges Pompidou
Economie et société
Médias
Politique

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