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Conférence de presse François Mitterrand

Conférence de presse François Mitterrand

19.12.1990 - 01:03:31 - vidéo

Sixième conférence de presse de François Mitterrand sur le Crise du Golfe en direct de l'Hôtel de Marigny à Paris.Le Président de la République s'est montré intransigeant sur l'application totale par l'Irak des résolution adoptées par le Conseil de Sécurité de l'ONU, à 26 jours de l'ultimatum fixé par le Conseil de Sécurité de l'ONU pour l'évacuation du Koweit. - François Mitterrand "Mesdames, Messieurs, j'ai souhaité vous revoir pour vous entretenir de l'évolution de la situation dans le Golfe... La France s'associe à cette résolution de l'ONU...La France a subordonné sa propre signature à l'acceptation de ses partenaires à une ouverutre après vote de la résolution... Explorer de fond en comble la situatuion pouvant déboucher sur un conflit armé...". Le Pdt rappelle son discours aux Nations Unies "J'avais préconisé la nécessité de conférences internationales (...) devant traiter du problème du Golfe (...)Il faudra examiner de quelle façon sera mis au net un ordre nouveau dans cette région... pour en finir avec cette tension permanente qui préside aux destinées du Proche et du Moyen-Orient". - Réponses aux questions des journalistes. - François Mitterrand : "Pour l'instant il est évident qu'il n'y a pas de dialogue. Les Etats-Unis d'Amérique et l'Irak n'ont pu parvenir à fixer la date d'une rencontre. Le problème de paix n'est pas uniquement suspendu à cette date... La France souhaite la Paix mais pas à n'importe quel prix. Elle accepte les conséquences qu'exigent l'application et le triomphe du droit... édicté par les Nations Unies, recherche tant souhaitée depuis près d'un siècle. La France membre permanent doit avoir à l'honneur de les appliquer elle-même...Non ce n'est pas fini. Le 15 janvier est la date fixée. D'ici là il faut agir en cohérence. Pas de petits itinéraires qui finiraient par s'embrouiller". - sur un retrait partiel du Koweit le 14 mai : François Mitterrand "Il faut être clair et simple lorsqu'il s'agit de tels enjeux, il faut que chacun sache où va notre pays où va la sté internationale...Objectif majeur était la libération des otages... mais aussi l'évacuation du Koweit par les forces militaires de l'Irak... L'évacuation du Koweit par l'Irak reste une condition en dehors de toute finasserie...tels sont les objectifs fixés, s'il y avait une guerre ont dirait tels sont les buts de guerre : instaurer la souveraineté et l'indépendance du Koweit...Cela doit être nécessairement discuté. La guerre n'est pas l'objectif des Nations-Unies et pas de la France. C'est l'évacuation du Koweit. Si le Koweit est évacué avant le 15 janvier, il serait normal que l'Irak obtienne des garanties. Normal qu'il puisse être rassuré puisqu'il aurait consenti à ce qui lui était demandé et qu'il n'y a pas de guerre... La France ne s'asociera qu'aux objectifs fixés par les Nations-Unies... Il faut absolument que le Koweit soit évacué et exécuté sous le contrôle des Nations-Unies..." - Plan de Paix qui pourrait servir de comprois à Georges Bush et Saddam Hussein ? François Mitterrand : Je n'impose rien à personne. On peut encore mettre en oeuvre les propositions contenues dans mon discours fait devant les Nations Unies qui comportait pratiquement tous les éléments que je viens de rappeler. Je pense que c'est encore possible". - Croyez vous plus à la guerre qu'à la paix ? François Mitterrand : "Je crois m'être exprimé souvent sur ce sujet dès le mois d'août pour faire sentir à quel point les risques de la guerre pesaient plus lourd que les chances de la paix... Sur le plan institutionnel le parlement sera saisi au moment des grandes décisions. Il sera informé. La France ne déclare la guerre à personne. La France applique les résolutions des Nations-Unies et applique le mandat comme ceux qui ont voté les résolutions. Le Gouvernement et moi-même diront OUI ont doit les exécuter. La France est présente. Elle doit rester présente. Elle n'est pas un petit pays. Elle est sollicitée. S'il doit y avoir conflit, la France sera présente... C'est ce que je fais au nom de notre pays". - Sur la rencontre entre l'Europe et l'Irak ? François Mitterrand : "La France est solidaire de ses associés de la CEE et de ses amis américains...S'il ne peut y avoir de rencontre entre représentants de l'Irak et les Etats-Unis comment pourrait-il y avoir sur le même thème d'autres conversations sans que cela implique une dissociation, une dispersion des efforts? Cela n'interdit pas de trouver d'autres moyens. Ces chances sont fragiles...Fixer un rendez-vous le 12 janvier quand l'ultimatum est fixé au 15 c'est prendre le risque d'échouer". - Le président de la république répond à diverses questions des journalistes, sur la visite du président Algérien en France, sur les problèmes du chômage en 91, sur la visite de Roland Dumas dans le Golfe, sur la durée du conflit. - sur les risques accrus du terrorisme ? François Mitterrand : Le terrorisme est une question sérieuse qui fait partie des éléments de guerre... Les ministres qui sont parvenus à juguler le terrorisme ont du mérite. Est-ce qu'il se développera ? Nos services se tiennent prêts". - Pour la tenue d'une conférence internationale ? François Mitterrand : "Elle pourraît être précisée dès maintenant si les USA cessent de demander l'ajournement à une conférence internationale sur le conflit israélo-arabe. Sommes à 4 ajournements. Trois objectifs. 1° - Instabilité dans la région du Golfe... 2° - Conférence Internationale pour se saisir des problèmes israélo-arabe et en finir avec cette guerre quotidienne 3° - Equilibre durable dans cette région du monde : réduire les armements créer un système de sécurité... Voilà le contenu de cette Conf. Internationale.(...) - Saddam Hussein serait allé au Koweil malgré lui (Rires!) FM : Vous m'avez dit que Saddam Hussein serait allé au Koweit malgré lui. Dans ce cas il lui serait très aisé de se retirer grâce à lui mais aussi grâce à la résolution des Nations Unies. - Conclusion de la conférence de presse de François Mitterrand : "Il s'agit d'une matière politique très importante. La portée internationale de l'éventuel conflit aura pour chacun des pays qui y seront mêlés, et d'autres, des conséquences multiples. J'en appelle à des idées simples et à une résolution forte, à une résolution pour la Paix (...) Mai aussi à une grande résolution, si par malheur l'Irak, confondant son juste interêt et le faux prestige, devait refuser toute démarche utile. La France, fidèle exécutante des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et soldat du droit, accomplira dans les limites que j'ai fixées, le devoir qui est le sien (...) Sa présence est un des éléments de sa permanence dans le monde. Elle est un des cinq pays qui proposent et l'un des quinze qui décident (...) Il faut que la France soit également présente dans toutes les grandes décisions qui engagent l'avenir du monde. La France doit tenir son rang. Je ne négligerai rien au nom de la France. Le premier ministre et le ministre des Affaires Etrangères non plus. Ils ont une responsabilité directe dans tout cela, pour rechercher et pour trouver les moyens du dialogue utile, mais si c'était peine perdue, la France ne négligerait rien pour assumer son action historique. Je vous remercie". - Retour Plateau et analyse de la Conférence de Presse du Pdt de la République par Albert Du Roy et Philippe Lefait

Producteur / co-producteur Antenne 2
Générique Participants : Philippe Lefait, Albert Du Roy, François Mitterrand
Histoire et conflits
Médias
Politique

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