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Intervention de François Mitterrand sur l'Irak

Intervention de François Mitterrand sur l'Irak

A2 Le Journal 20H - 09.08.1990 - 05:27 - vidéo

La crise du golfe - A l'issue du conseil ministériel restreint, François Mitterrand a tenu une conférence de presse pour expliquer la position française. - François Mitterrand, assis derrière un bureau, lit la déclaration suivante "La France entretient depuis longtemps d'amicales relations avec l'Irak. On sait qu'elle l'a aidé lors de la guerre contre l'Iran. Cela l'autorise d'autant plus à dire clairement qu'elle n'accepte ni l'agression contre le Kowe.t, ni l'annexion qui a suivi. Aussi a-t-elle décidé d'associer ses efforts à ceux des pays qui s'engagent pour le rétablissement du droit international violé par l'Irak. - C'est pourquoi elle a voté les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et celles de la Communauté européenne et pris l'initiative de certaines d'entre elles. C'est pourquoi elle exécute sa part d'embargo et des sanctions économiques actuellement mises en oeuvre. - C'est pourquoi, enfin, sa marine est présente dans la zone du Golfe, toujours en application de la décision des Nations unies, mais la menace s'étend aujourd'hui à d'autres pays de la région. - Dans cette situation, la France a souhaité et continue de souhaiter que le problème ainsi posé soit réglé au sein de la communauté arabe. Si cela se révèle impossible, la France assumera ses propres responsabilités : - 1°) en répondant positivement aux demandes qui lui ont étét adressées par l'Arabie saoudite et d'autres Etats de la péninsule, concernant par exemple la livraison de matériel et l'envoi de techniciens sur place ; - 2°) en renforçant dès maintenant ses moyens navals et aériens dans la même zone, de telle sorte qu'ils soient en mesure d'intervenir à tout moment là où cela serait jugé nécessaire, sur décision du président de la République. - Enfin, bien entendu, c'est un autre sujet mais il est lié au précédent, la France apporte dans cette crise la plus vigilante attention au sort de ses ressortissants tant au Kowe.t qu'en Irak. Suivie jour après jour, leur situation ne comporte pas dans l'état présent d'éléments de pression physique ou de menace à leur encontre. Il n'en sont pas moins retenus dans l'un et l'autre de ces pays avec interdiction d'en sortir. Le caractère préoccupant de cet état de chose a conduit le gouvernement à donner ordre aux navires français de se tenir prêts à toutes mesures de rapatriement et l'ensemble des moyens diplomatiques continuera d'être mis en oeuvre". - En réponse aux questions des journalistes François Mitterrand a ajouté : - "La France n'a pas été sollicitée pour participer à la force multinationale. La France n'a reçu aucune demande en ce sens ni de l'Arabie saoudite, ni des Etats-Unis. Si cela se pose, j'examinerai la question. - Toute aggravation de la situation ou toute agression nouvelle justifierait que des décisions soient prises. - La France a toujours eu une position d'écoute et de compréhension à l'égard des pays arabes. Je ne pense donc pas que les mesures ainsi exprimées puissent en quoi que ce soit les froisser. - Au moment de la guerre entre l'Irak et l'Iran, étant donné ce que pouvait représenter à l'époque de Khomeiny le mouvement intégriste chiite venu d'Iran, il nous a semblé, à nous Français, qu'il était indispensable de contribuer au barrage, pour éviter que ne soit enfoncé le monde arabe".

Producteur / co-producteur Antenne 2
Générique Participant : François Mitterrand
Descripteur(s) conflit, discours, France, Irak, Mitterrand, François, Paris, politique extérieure, résidence officielle
Histoire et conflits
Politique

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