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La salers, vache emblématique du Cantal

La salers, vache emblématique du Cantal

Avec sa robe rouge, son pelage frisé et ses belles et grandes cornes, Ovidie, vache de race salers, est la vedette du salon de l'agriculture qui se tient du 25 février au 5 mars à Paris. Cette race rustique originaire du Cantal est surtout élevée en Auvergne, dans le Lot, les Deux-Sèvres et le Limousin. 

Par la rédaction de l'INA - Publié le 27.02.2023
La race Salers - 1968 - 04:56 - vidéo
 

L'ACTU.

Le salon de l'agriculture a lieu porte de Versailles, à Paris du 25 février au 5 mars. Égérie de l'édition : Ovalie, une vache de race salers, originaire du Puy-de-Dôme.

LES ARCHIVES.

« Les critères de cette race rustique sont une robe acajou frisée, les cornes en forme de lyre et une muqueuse claire ». En 1968, la section limougeaude de l’ORTF s'intéressait à une race de vache locale : la salers. Élevés en Auvergne, mais aussi « dans le Lot, les Deux-Sèvres et aussi dans le Limousin et la Xaintrie Corrézienne », ce sont « des animaux courts sur pattes, ramassés et à la culotte développée », détaillait le reportage en tête d'article.

En Corrèze, le président du syndicat d'élevage expliquait : « la race salers est une race à viande et une race à lait en même temps. Elle a été sélectionnée au départ, c’était une race à trois fin : travail, lait et viande. Mais par la suite, les bêtes de travail n'ayant plus raison d'être, elles ont été uniquement sélectionnées pour le lait et pour la viande. »

Dans les années 1960, sauvegarder la race salers

Au XIXe siècle, un agronome et éleveur, Ernest Tyssandier d'Escous, originaire du village de Salers, aurait travaillé à restaurer la race salers, qui tombait dans l'oubli. Au début du XXe siècle, un herd-book, c'est-à-dire un registre généalogique, fut créé pour la race. Ce qui lui permit de reprendre « force et vigueur », racontait le reportage. Et puis, poursuivait le commentaire, « il y a environ 5 ans la race salers était un peu délaissée, on arrivait plus à trouver de vraie souche. » Au moment du tournage, le journaliste notait alors « un net progrès » permis par un travail du herd-book avec les éleveurs, à une sélection très poussée et à l'insémination artificielle.

« Ainsi donc, on peut actuellement parler de renaissance de la race salers. Elle est redevenue (...) la race rustique qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être. Son lait est d'une saveur exceptionnelle et sa viande peut soutenir la comparaison avec celle de n'importe quelle race bouchère », se réjouissait le reportage, s'interrogeant aussi sur sa pérennité : « quel est l'avenir de la race salers qui est la sixième au point de vue numérique ? » Le président du syndicat d'élevage corrézien assurait : « On parle beaucoup de grands troupeaux et de races de plus en plus rustiques. La race de salers n'étant pas encore une race vraiment sélectionnée à fond, c'est une race de rusticité encore au premier plan et qui a sa raison d'être, de faire dans les grands troupeaux, de survivre. »

Des salers noires

« Regardez cette prestance ! » En 2004, le magazine « Goûter voir » de France 3 Lyon se rendait sur l'exploitation de Nicole Pinard, éleveuse de vaches salers. Fière, elle présentait ses bêtes : « Regardez, on dit que ces salers, elles sont fières, elles ont un caractère noble. Souvent quand on les baptise, on leur donne des noms de la noblesse d'autrefois. Les duchesses, les comtesses... c'est courant comme nom de vache dans un troupeau salers. »

Le troupeau de Nicole
2004 - 04:10 - vidéo

Mais, surprise : au milieu des animaux à robe rouge, des vaches noires. Un cas rare, délaissé par Tissandier d’Escous en XIXe siècle. « C'est une salers noire, on dit que la vache noire ressort tous les 100 ans dans le troupeau », commentait l'éleveuse. Un précurseur, Marcel Matière avait relancé un élevage de salers noires dès les années 1990. L'archive ci-dessous, mettait en avant cet entrepreneur qui destinait son troupeau, alors expérimental, au marché américain.

Portrait du 16ème Auvergnat de l'année
1990 - 03:21 - vidéo

Depuis, d'autres éleveurs ont participé à faire retrouver leur robe noire à ces vaches emblématiques du Cantal. Actuellement, France Info chiffre à 4 000 le nombre de salers noire en France sur les 200 000 individus de la race.

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