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Les amoureux (presque) chassés des bancs publics en 1964

Les amoureux (presque) chassés des bancs publics en 1964

Si les amoureux sont à l'honneur en ce 14 février, ils ont failli disparaître des lieux publics en 1964. A l'époque, on songeait à les interdire de bancs pour leur attitude trop inconvenante. Qu'en pensaient les intéressés ? Les Actualités françaises avaient "enquêté" dans les parcs.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 14.02.2022
Les amoureux et les bancs publics - 1964 - 01:32 - vidéo
 

Paris est souvent décrite comme la capitale de l'amour, pourtant, en 1964, les amoureux ont bien failli disparaître du paysage. Jugés trop démonstratifs, les couples faisaient les gros titres des journaux. Un conseiller municipal avait en effet écrit au préfet de police pour se plaindre de leur présence trop voyante dans les parcs. Il leur reprochait d'être trop provoquants et de monopoliser les bancs publics. Il proposait par exemple d'augmenter le nombre de gardiens au Jardin du Luxembourg pour chasser les inconvenants.

L'archive en tête d'article est un reportage humoristique et décalé de novembre 1964, réalisé par le journal des Actualités françaises (et diffusé dans les cinémas) dans un parc parisien après cette annonce. Au micro, plusieurs couples d'amoureux sont interrogés sur la prochaine interdiction de s'embrasser et font mine de répondre sérieusement. « Enlever les bancs publics aux amoureux, c’est idiot ! », entend-on ou encore : « On a toujours fait ça. Nos parents l’ont bien fait, il n’y a pas de raison qu’on nous en prive. »

Mais la réaction la plus amusante est sans doute celle de cette vieille dame : « Moi je trouve qu’il faut laisser les banc publics aux amoureux, car s’il n’y en avait pas eu, je ne me serais peut-être jamais mariée ».

La seule voix discordante était celle d'un clochard qui voyait d'un mauvais oeil cette concurrence sur les bancs. Mais ce témoignage n'en est pas véritablement un puisqu'il s'agit d'un pastiche réalisé par le journaliste des Actualités françaises, Claude Bécognée.

Quoi qu'il en soit, cette mesure n'a jamais été appliquée et les amoureux ont pu continuer à se « bécoter » sous le regard des « passants honnêtes», comme le chantait Georges Brassens dès 1953. Un chanson que nous vous proposons de réécouter ci-dessous.

En 1977, il était question de supprimer complètement les bancs publics. A l'époque Georges Brassens avait été appelé à raconter la genèse de sa célèbre chanson et à donner sa position personnelle sur cette décision d'enlever les bancs si utiles à tous.

Brassens : bancs publics
1977 - 02:37 - vidéo

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