Elle était l'Anglaise préférée des Français, une icône de mode et une voix teintée d'un délicieux accent : Jane Birkin est morte à l'âge de 76 ans, retrouvée sans vie dimanche à Paris, après avoir marqué de son empreinte la chanson et le cinéma. Dans cette archive, elle reprend La Javanaise, une chanson écrite et composée par Serge Gainsbourg, qui fut son compagnon durant douze ans.
Née à Londres, l'actrice, réalisatrice et chanteuse fait ses débuts au cinéma en Angleterre en 1964. Quatre ans plus tard, elle s'installe en France et rencontre Serge Gainsbourg. En 1969, elle connaît un succès mondial avec la chanson Je t'aime... moi non plus, duo avec Gainsbourg, et Jane B la même année.
En parallèle de la chanson, Jane Birkin continue sa carrière dans le cinéma et jouera dans de nombreux films, tels que Blow up d'Antonioni, Palme d'or en 1967, La Piscine avec Romy Schneider et Alain Delon en 1969, ou encore avec des réalisateurs comme Jean-Luc Godard, Jacques Doillon (La Pirate), Jacques Rivette ou Agnès Varda.
La relation avec Serge Gainsbourg, qu'elle a connu sur un plateau de tournage en 1968, a donné une nouvelle orientation à sa carrière. Et a fait du couple un duo mythique dans le Paris des seventies, mêlant passion, glamour et scandales.
Interviews croisées de Serge Gainsbourg et Jane Birkin
1970 - 06:30 - vidéo
Jane finira par étouffer face à celui qui est enfermé dans ses excès qui se doublent parfois d'accès de violence devenant « Gainsbar ». En 1981, elle fuit leur appartement de la rue Verneuil à Paris, avec ses filles Kate (née de son union avec John Barry) et Charlotte, et refait sa vie avec le cinéaste Jacques Doillon.
Longtemps après le décès de Serge Gainsbourg en 1991, et en dépit d'épreuves comme la disparition de sa fille Kate Barry, en 2013, puis une longue leucémie, elle a toujours chanté l’œuvre de celui avec lequel elle forma un couple mythique.
Jane Birkin était officier de l'Ordre de l'Empire britannique et, en France, commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres. Mais elle a refusé la Légion d'honneur en 1989, estimant que « seuls des héros » devaient la recevoir.
C'était une façon de saluer son père, David, un officier de la Royal Navy qui avait transporté des résistants de Grande-Bretagne vers la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Celui-ci s'était éteint en 1991, le jour des funérailles de Serge Gainsbourg.
