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Mars 2001, la fièvre aphteuse se répand en France

Mars 2001, la fièvre aphteuse se répand en France

Apparue en Grande Bretagne début février, la maladie atteint la France un mois plus tard contraignant les autorités vétérinaires à prendre des décisions drastiques et d'imposer l'abattage en masse dans les régions les plus touchées.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 10.03.2011 - Mis à jour le 25.02.2021
Cas de fièvre aphteuse suspectés en Mayenne - 2001 - 01:27 - vidéo
 
Apparue en Grande Bretagne début février, la maladie atteint la France un mois plus tard contraignant les autorités vétérinaires à prendre des décisions drastiques et d'imposer l'abattage en masse dans les régions les plus touchées. S'ensuivront des semaines de psychose et d'exterminations de troupeaux.

Six cas de suspicion sérieuse ont été découverts en Mayenne dans un troupeau de bovins importés de Grande-Bretagne. A La Barouche-Gondouin près de l'exploitation mise en cause installation par la gendarmerie du périmètre sanitaire. Le point sur la situation avec Pierre de Bousquet de Florian, préfet de la Mayenne et témoignage d'un exploitant agricole sur la fragilité des mesures de protection.

Maladie fulgurante et très contagieuse que même le vent peut répandre, la fièvre aphteuse affecte ovins et bovins. Malgré des mesures de précautions drastiques préventives (interdiction des foires, interdiction de l'importation des animaux vivants, abattage, désinfection) prises les semaines précédentes, le 13 mars 2001, le premier cas de fièvre aphteuse est détecté en France, en Mayenne.

Le 13 mars, dans le journal de 20h00 de F2, le ministre de l'agriculture Jean Glavany fait le point sur les mesures prises pour endiguer l'épizootie.

Le 14 mars, la Mayenne, région dans laquelle les premiers cas de fièvre aphteuse se sont déclarés, est en état d'alerte, le plan d'alerte a été mis en place. Le troupeau a été abattu et les gendarmes ont installé un cordon de sécurité. Cordon de sécurité loin d'être étanche puisque l'équipe de journalistes s'est retrouvée, au grand dam d'un responsable vétérinaire, dans la zone interdite des moins de 3 km. Le préfet de la Mayenne fait le point sur la situation.

 inavideo

Le 17 mars, la situation est tendue, les éleveurs terrés chez eux ne souhaitent plus recevoir de visites, même pas celles des vétérinaires... Leur désarroi est grand face à l'abattage systématique... Le 19 mars, Jacques Chirac se rend dans l'Orne département touché de plein fouet par la maladie. Pendant deux heures, le président écoute les éleveurs désemparés. Pendant quelques minutes il tente de les réconforter leur témoignant sa compassion.

24 mars, coup de massue pour l'agriculture française : un deuxième foyer est découvert en seine-et-Marne, dans une ferme de Mitry-Mory. Un négociant de la Mayenne est mis hors de cause d'une suspicion de fraude, il n'aurait pas respecté l'embargo. Les autorités les mettent hors de cause.

23 juin, la crise s'achève enfin. Plus aucun cas de fièvre n'est repéré en France. L'embargo est levé. Les agriculteurs indemnisés. Finalement, la France aura connu deux foyers importants dans l'Orne et la Mayenne contre 1800 en Grande-Bretagne.

Pour aller plus loin

19/20 Edition nationale : Aid El Kébir : conséquence imprévue de l'épidémie : une pénurie de moutons pour la fête musulmane Aid El Kébir. (2 mars 2001)

JT de 20h00 de France 2 : comment se débarrasser des cadavres de moutons ? Les carcasses d'ovins abattus deviennent un problème dans certaines communes. Certains maires refusent que l'on enfouisse les cadavres près de leur commune. (5 mars 2001)


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