Aller au contenu principal
Mario Draghi en 2012 : «Nous ferons tout ce qui est possible pour sauver l'euro»

Mario Draghi en 2012 : «Nous ferons tout ce qui est possible pour sauver l'euro»

Le président du conseil, Mario Draghi, a remis sa démission au président de la République Sergio Mattarella, mais continuera de gérer les affaires courantes. Mercredi 20 juillet, trois partis appartenant à la coalition de Mario Draghi avaient annoncé leur non-participation à un vote de confiance demandé par le premier ministre, au Sénat, signifiant ainsi l'éclatement de son gouvernement. Mario Draghi, économiste à la réputation internationale, s'était fait connaître de tous les Européens en 2012 à l'occasion de la crise économique.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 08.02.2021 - Mis à jour le 21.07.2022
La BCE sort les grands moyens - 2012 - 02:06 - vidéo
 

Alors que les élections législatives italiennes sont prévues en janvier 2023, une crise politique pourrait accélérer leur tenue. Alors que le 14 juillet dernier, Mario Draghi, au pouvoir depuis février 2021 et à la tête d'une vaste coalition «d'union nationale» allant de l'extrême droite à la gauche, formée dans l'urgence des réponses à apporter à l'économie italienne fragilisée par la pandémie, avait présenté sa démission au président de la République Sergio Mattarella, qui l'avait refusée, le Premier ministre n'a pas réussi mercredi 20 juillet au Sénat à recueillir le vote de confiance de trois partis de son gouvernement. Même si le vote de confiance lui a été fourni par ses partenaires du centre et de la gauche, cette absence de soutien des voix de la droite, de l'extrême droite et du mouvement des 5 étoiles, trois formations parmi les plus importantes de son gouvernement, a donc signifié sa chute. Mario Draghi a ainsi logiquement présenté sa démission, jeudi 21 juillet, au président de la République, qui a «pris acte», ajoutant que dans l’immédiat le gouvernement Draghi restait en place pour expédier les affaires courantes.

Le manque de soutien de certains partis de sa coalition était déjà le motif qui avait motivé Mario Draghi à présenter la démission de son gouvernement la semaine dernière, le 14 juillet. Mais devant l'insistance du président de la République à poursuivre sa mission, et au vu du soutien populaire dont il bénéficie toujours pour mener sa politique auprès des Italiens, Mario Draghi s'était redonné comme but de poursuivre son travail au poste de Premier ministre, une position rassurante alors que l'Italie inquiète toujours autant en raison des difficultés de son économie.

Sauvetage de l'Euro

Mario Draghi est une personnalité respectée des Italiens et de la classe politique, et au-delà, en Europe et sur la scène internationale. Economiste de formation, son sauvetage de l'Euro en 2012 reste dans toutes les mémoires. Celui qui était alors président de la Banque centrale européenne (BCE) annonçait faire « tout ce qui est possible pour sauver l'euro ». L'annonce de rachats massifs des dettes de pays fortement endettés du Sud de l'Europe, l'Espagne, l'Italie et la Grèce, avait permis de calmer la pression des marchés financiers et ainsi sauver la cohésion de la monnaie unique.

S'orienter dans la galaxie INA

Vous êtes particulier, professionnel des médias, enseignant, journaliste... ? Découvrez les sites de l'INA conçus pour vous, suivez-nous sur les réseaux sociaux, inscrivez-vous à nos newsletters.

Suivre l'INA éclaire actu

Chaque jour, la rédaction vous propose une sélection de vidéos et des articles éditorialisés en résonance avec l'actualité sous toutes ses formes.