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En 1982, un maire breton alertait déjà sur les dangers des algues vertes

En 1982, un maire breton alertait déjà sur les dangers des algues vertes

Le film « Les Algues vertes » sort en salles mercredi 12 juillet. Il raconte l'enquête de la journaliste Inès Léraud sur la pollution environnementale des côtes bretonnes. Son travail a permis d'alerter sur le problème des algues vertes en Bretagne. Depuis des années la question de leur dangerosité inquiète. En 1982, un maire breton témoignait à la télévision.

 

Par Florence Dartois - Publié le 09.07.2019 - Mis à jour le 07.07.2023
Plestin les Grèves : la marée verte - 1982 - 02:53 - vidéo
 

Le 13 août 1982, le journal télévisé Rennes Soir consacrait déjà un sujet entier au phénomène des algues vertes qui recouvraient régulièrement les plages bretonnes depuis une dizaine d'années. À l'époque, le phénomène s'amplifiait, et même si son origine n'était pas clairement identifiée, on suspectait déjà l'excès de nitrate contenu dans l'eau de mer. Un nutriment dont se nourrissent les algues et qui est utilisé en agriculture avant de revenir à la mer par le biais des rivières contaminées.

Une invasion coûteuse pour la collectivité

En ce mois d'août, la présence massive d'algues sur la plage de Plestin-les-Grèves compromet la saison touristique et prend des allures de "marée verte". Il devient urgent de la traiter, ce qui est fait avec les mêmes moyens qu'une marée noire ! Le département finance 80% des un million deux cent mille francs investis dans le retrait des 25 000 tonnes d'algues qui souillent la plage. Le reste est financé par la localité. Le coût du nettoyage plombe le budget de la municipalité comme le souligne monsieur Lucas, le maire de Plestin, dans son interview. Il estime qu'il est temps d'alerter l'opinion publique : « Je pense qu'on est arrivé au stade où on ne peut plus rester sans rien dire. Il est temps de poser le problème, car il nous dépasse actuellement et il a pris des proportions énormes pour notre commune. Sur le plan financier certainement et aussi sur le plan touristique. Les estivants viennent chez nous, mais ne restent pas longtemps. »

Il appelle alors à une prise de conscience et à une mobilisation générale, « nous sommes dans une situation grave, je vous le dis et il est temps de réagir. »

À l'époque, la seule solution envisagée était donc d'évacuer les algues qui dégageaient une odeur nauséabonde. On ne connaissait pas encore les risques toxiques de ces odeurs, causées en grande partie par le sulfure d'hydrogène, un gaz particulièrement toxique.

Pour aller plus loin :

Un rapport pointe du doigt les engrais utilisés par les agriculteurs. (20h00 de F2, 6 juin 2012)

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