Dans le sujet que lui consacre Stade 2, le 3 août, le journaliste met en parallèle les deux exploits :
« Fantastique record pour Eric Tabarly qui bat un record vieux de 75 ans, qui était détenu depuis 1905 par l'Américain Charles Barr. Ce dernier était à bord d'une goélette trois mâts de 56 mètres et qui avait à bord 50 hommes d'équipage, alors que le trimaran d'Eric Tabarly ne fait que 16 mètres, et il y n'y avait que trois hommes d'équipage avec lui. Nouveau record : 10 jours, 5 heures, 14 minutes, 20 secondes. Ancien record : 12 jours, 4 heures, une minute, 19 secondes, le tout pour couvrir les 3 000, soit 5500 km.»
A son arrivée à la Trinité-sur-Mer, Eric Tabarly donne une conférence de presse dans laquelle il nuance son exploit, rappelant que la vraie valeur d'une course réside dans la compétition avec des concurrents : « Pour moi une course ça représente vraiment quelque chose. Parce que dans une course vous avez des concurrents. Dans une course à la voile il ne s'agit pas seulement d'aller vite, mais il s'agit d'aller vite en fonction des conditions de temps que l'on a et donc d'aller vite pour battre les autres : il faut mieux se débrouiller qu'eux, dans les mêmes conditions ».
« Là, à partir du moment où c'est seulement un record, on n'a pas de concurrents contre soi. Bon, évidemment, on fait marcher le bateau, donc c'est un un peu comme en course. Mais si on bat le record, on est juste un peu content. Mais on peut se dire quand même toujours que si d'autres bateaux étaient partis en même temps que nous de New York, et bien on aurait peut être pu être battus. Donc, c'est pour ça que j'estime que les records, d'un point de vue sportif pur, ça représente pas grand chose. »