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14 juillet 1978 : le premier entretien présidentiel en direct de l'Elysée

14 juillet 1978 : le premier entretien présidentiel en direct de l'Elysée

Jeudi 14 juillet, Emmanuel Macron a été interrogé depuis l'Elysée par les journalistes Caroline Roux pour France 2 et Anne-Claire Coudray pour TF1. Il a renoué ainsi avec une tradition instaurée par Valéry Giscard d'Estaing en 1978. Retour sur ce premier entretien.

 

Par la rédaction de l'INA - Publié le 13.07.2020 - Mis à jour le 14.07.2022
 

L'interview accordée par Valéry Giscard d'Estaing à Yves Mourousi et Patrice Duhamel, le 14 juillet 1978, a inauguré une longue série d'interviews présidentielles télévisées dites du 14 juillet. François Mitterrand et Jacques Chirac se sont pliés à l'exercice chaque année. Nicolas Sarkozy rompra avec cette tradition à partir de 2007. François Hollande la reprendra chaque à partir de 2012. Celle de 2013 restera célèbre pour sa formule «la reprise économique, elle est là».

De 2017 à 2019, Emmanuel Macron n'a pas accordé d'interview. Mais il en donnera une le 14 juillet 2020 dans le contexte créée par la crise sanitaire du Covid-19. En 2021, il prononcera un discours en l'honneur des défilants.

C'est donc le 14 juillet 1978, en direct des jardins de l'Elysée, que Valéry Giscard d'Estaing a inauguré l'exercice. Cet entretien d'une vingtaine de minutes s'était déroulé juste avant la Garden party où 4000 convives avaient été invités. Au cours de ce dialogue, le président avait abordé la situation des armées et la vie politique en général.

Le rôle de l'armée

Valéry Giscard d'Estaing décrivait sa vision du rôle de l'armée, qui se doit «d'assurer la défense de la Nation, et il est très important dans les temps que nous traversons que la France ait le sentiment qu'elle a une armée capable d'assurer la défense et la sécurité de la Nation, et c'est pourquoi le défilé d'aujourd'hui succédant aux défilés des deux années dernières a montré à la France son outil de défense.» Il poursuivait sur le rôle de l'armée : «Bien entendu, l'armée vit avec la Nation et donc elle participe à la fois au bonheur et aux épreuves de la Nation. Quand il y a une grande calamité nationale, comme nous l'avons malheureusement vue cette année en Bretagne, [naufrage du pétrolier Amoco-cadiz], il est tout a fait légitime de demander à l'armée de participer au soulagement de cette épreuve et c'est ce que l'armée a fait avec énormément d'activités et de dévouement car les travaux qui étaient demandés, étaient des travaux très pénibles».

Yves Mourousi, qui avait conservé ses lunettes de soleil, l'avait par ailleurs interrogé sur sa participation à de précédents défilés du 14 juillet. Le président expliquait qu'il en était à sa sixième participation : «J'avais défilé le 14 juillet 1945, avec mon régiment qu'on avait fait revenir d'Allemagne. J'ai participé au premier 14 juillet de la victoire, donc c'est mon sixième 14 juillet.»

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