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L'époque où prendre l'avion faisait rêver

L'époque où prendre l'avion faisait rêver

Retour vers l'info - 22.06.2023 - 02:36 - vidéo

Tous les acteurs mondiaux de l'aéronautique sont au Salon du Bourget jusqu'au 25 juin. Parmi les grands thèmes de cette édition, la décarbonisation de l'aviation. Ces dernières années, le secteur est pointé du doigt pour son empreinte carbone. Ce mode de transport est devenu la bête noire de l'écologie, mais ça n'a pas toujours été le cas. Retour dans les années 50-60 quand prendre l'avion faisait rêver. En pleine crise climatique, le secteur de l'aviation est dans le collimateur. Politiques et ONG pointent l'impact écologique de l'activité aérienne. Il semble loin le temps où prendre l'avion suscitait l'émerveillement. C'était, par exemple, en 1957 : "L'aéroport d'Orly la nuit, c'est déjà un peu du rêve. Rêve de voyage, rêve d'évasion, rêve de vacances. Ce soir, le rêve est de s'envoler, de s'envoler avec Air France vers le nord, vers la Suède et son soleil d'été qui même à minuit brille comme en plein jour." Dans les années 50, s'envoler, c'était un rêve. A l'époque, l'aviation civile commerciale se développait avec cette promesse : parcourir le monde en un battement d'ailes, comme on pouvait l'entendre à la télévision. "Un télégramme ce matin, une valise pour deux jours, le cachet d'Orly sur un passeport, 3 h sans histoires avec Air France et elle débarque à Ciampino, avec air de Paris sur le visage et le vent de Rome dans les cheveux." L'empreinte carbone n'était alors pas un souci et l'avion fascinait. A l'aéroport d'Orly, des Français venaient nombreux assister aux décollages de ces engins volants. L'aviation avait de l'avenir et pour les compagnies aériennes pas question de louper le coche : "Le réseau d'Air France, le plus long du monde avec ses 325 000 kilomètres et devenu le plus rapide avec son parc d'avions à réaction, 17 Boeing et 24 Caravelles. Une flotte puissante basée sur l'unité de moyen." " Je prends les lignes régulières 70 fois par an " Pour accueillir tous ces avions et leurs passagers, les aéroports s'agrandissaient. Comme ici à Orly en 1959 : "Orly compte doubler, après ses transformations, le chiffre de ses passagers et on peut prévoir pour 1965 un trafic de 5 millions de voyageurs. Orly, l'un des plus grands aéroports du monde !" Les liaisons internationales et nationales se multipliaient. Et pour certains Français l'avion devenait même un mode de transport quotidien. En 1967, ces voyageurs l'utilisaient sans compter et sans complexe, comme on l'entend dans le montage d'archives en tête d'article. "J'ai renoncé pratiquement au train"disait un passager. Et un autre : "Je suis abonné d'Air Inter, je prends les lignes régulières 70 fois par an". Ou encore : "Je prends les lignes très souvent, toutes les semaines un aller/retour Paris-Brest". Le voyage se démocratisait et encore plus à partir des années 70, avec l'arrivée des vols charters. Puis, celle des vols low cost dans les années 90. Avec ces trajets à petit prix, le trafic aérien explosait. Conséquence : les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique ont, elles aussi, augmenté. A l'ère de la transition écologique, l'avion fait peut-être un peu moins rêver.

Producteur / co-producteur Institut national de l'audiovisuel
Générique Journaliste : Ludivine Lopez Rédacteur en chef : Géraldine Cornet Lavau
Economie et société
Sciences et techniques

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