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«Calmez-vous» : une formule utilisée en 2007 par Nicolas Sarkozy face à Ségolène Royal

«Calmez-vous» : une formule utilisée en 2007 par Nicolas Sarkozy face à Ségolène Royal

Mardi 8 février, un échange tendu s’est déroulé sur le plateau de BFMTV entre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la journaliste Apolline de Malherbe. Les propos du ministre, suspecté de sexisme, ont provoqué l'indignation.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 09.02.2022
Débat : le fond, la forme - 2007 - 02:47 - vidéo
 

Mardi 8 février, l'interview politique de BFMTV entre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la journaliste Apolline de Malherbe a suscité l'émotion sur les réseaux sociaux. En cause, le ton du ministre. Il est reproché au représentant de l'Etat d'avoir dérapé après que la journaliste lui a rappelé les chiffres sur la hausse des violences selon des chiffres officiels obtenus sur le site du ministère de l’Intérieur.

Visiblement agacé par l’énumération qui ne représentait pas selon lui le bilan positif du gouvernement en matière de sécurité, Gérald Darmanin a employé les termes « Calmez-vous » à deux reprises, ajoutant, « Ça va bien se passer » et « Ne vous vexez pas ».

Gérald Darmanin aurait-il utilisé les mêmes formules avec un homme ? La question reste posée... Dans une interview accordée à L'Obs, Rose Lamy, militante féministe et auteure de l’essai Défaire le discours sexiste dans les médias (éd. Jean-Claude Lattès), souligne toutefois que cette séquence convoque selon elle « un imaginaire paternaliste, qui dépolitise le discours des femmes en les renvoyant à une supposée instabilité émotionnelle. » Dans le même article, Olivier Eitzscheid, maître de conférences en sciences de l’information à l’université de Nantes, pointe un dispositif « d’hystérisation » qui avait déjà été utilisé par Nicolas Sarkozy, il y a 15 ans, en 2007, lors du débat du second tour de la présidentielle, face à Ségolène Royal.

Cet échange est à retrouver dans l’archive présentée en tête d’article. Sur la question du handicap à l'école, le candidat avait utilisé ce « calmez-vous » adressé à Ségolène Royal, ajoutant : « pour être président de la République, il faut être calme ». Elle-même assurant : « Non, je ne me calmerai pas ».

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