Une méthode globale qui s'attache "à partir du sens vers le signe", alors que la méthode syllabique propose l'inverse, "partir du signe pour en comprendre le sens".
En 1979, le journal télévisé enquêtait sur ces deux méthodes d'apprentissage en se rendant dans une classe de CM1. Cette année-là, "13% des enfants avaient redoublé leur CP", et "plus de 10% savaient à peine lire correctement à leur entrée en 6e". L'irruption de la méthode globale dans l'apprentissage de la lecture était-il le principal responsable ? De l'avis de deux maîtresses interrogées, rares étaient les enseignants à n'appliquer qu'une seule des deux méthodes. La plupart du temps, les leçons de lecture utilisaient les deux méthodes, "un condensé des deux méthodes (...) suivant les nécessités des textes".
Et qu'en était-il de l'apprentissage de la lecture en dehors de l'école ? Le journaliste Dominique Laury, en conclusion du reportage, estimait que c'était une "initiative malheureuse", car l'enfant apprenait alors à lire "bien trop tôt". Et de conclure : "Si vous le permettez, un conseil, laissez les instituteurs faire leur travail, malgré toutes leurs difficultés ils le font très bien"...